"J’ai dévoré l’album dévoré d’une traite, tout en prenant grand soin de lire attentivement chaque case et chaque texte. Il est en effet crucial de prendre son temps pour bien savourer les mots, les idées, les piques et les grandes claques que l’on prend dans la gueule tout au long de cette lecture. »
Un mot entre nous : cet album a été le plus difficile à faire exister en trente ans. Jamais je n’ai reçu autant de refus. je notais tout ça dans un fichier, 24 refus d’éditeurs, mine de rien il faut les encaisser. C’est 24 baffes. 24 portes qui se ferment. Tous les arguments y sont passés, revenait souvent qu’un homme qui parle de féminisme ce n’était pas vraiment possible. Que les libraires ne mettraient pas le livre en avant. Que les lecteurs n’en voudraient pas, le lectorat féminin sera hostile, le livre incompris, qu’il n’y aurait pas de presse, que c’était courir le risque d’un bad buzz.
L’album sort samedi, impossible de savoir quelle sera sa vie (surtout en ces mois de surproductions, et de ventes de livres tendus...).
Mais au-delà de son propre avenir, puisqu’il parait qu’il faut vivre au présent, là, tout de suite, j’ai juste besoin de me réjouir de lire les premiers bons retours. Ressentir une sorte de soulagement, souffler un peu, l’impression (enfin) de ne pas avoir été totalement à côté de la plaque, de trouver des lecteurs/lectrices qui voient ce que j’ai voulu faire/dire. J’ai juste envie de remercier Nicolas qui y a cru, et a mis toutes ses forces pour faire exister l'album. Quel belle fabrication ! Et quelle liberté dans la création du livre ! J’aimerais bien que ça marche aussi pour toi. Et je veux remercier les potes qui y croyaient (ton rire, Christian, ton rire devant les pages !), le soutien de Sylvie, Delphine, Caroline, Katia Even, Stéphane Louis, Vera Daviet, Tiburce Oger, Gaston, Marine, les éditions Lapin, Arnaud, la discussion avec JP Nakache, avec Samuel du Mans, le rire de Fred d’impressions, Fred Vidal et quelques autres…
Grand merci de m’avoir aidé à traverser ce passage noir… En espérant que le livre trouve son chemin. Ce ne sont que des idées lancées pour essayer de colorier le monde, que diable. Amusons-nous !
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